Difficile de passer deux soirées plus
Difficile de passer deux soirées plus radicalement opposées que ces 14 et 15 mai, mais mais c'est aussi ça, les Nuits Bota. Aah, cette ambiance si particulière, ces flambages de crèpes, cette bouffe exotico-éthique, ces marches du jardin (édénique, une fois embrasé par les bas rayons du tiède soleil printanier, et égayé par les éphémères fleurs violettes des maronniers garnis) littéralement colonisées par les hordes de jeunes en bandes, et, pour ce soir... De bandes en veste de cuir!
Le concert du Black Rebel Motorcycle Club était à ce point titanesque que j'ai presqu'envie de ne soliloquer qu'à son propos, mais les deux formations qui le précédait ont elles aussi grandement contribué à l'excellent déroulement du festival ponctuel, c'est pourquoi je m'en vais furtivement vanter les qualités canadiennes de Winterleep et le shoegaze gangrené de Zaza. Les premiers offrent d'avenantes chansons, sympathiques à souhait, rock sans être lugubres, pop sans être doucereuses, et les seconds, un couple composé des clônes respectifs de J. Casablancas et D. Werbowy, approchent la musique par sa face la plus intrigante. Ce magnétisme est nourri par le déhanchement tantôt saccadé tantôt lent mais toujours lascif de la belle vamp à la basse ainsi que par la superbe voix du chanteur. Ces deux zakouskis font taper du pied, hocher la tête, et invitent, à l'avenir, à se pencher plus longuement sur leur oeuvre.
J'avais fini cet article, en son temps. Puis, c'est une fois de plus la courte mémoire visuelle de ma bécane qui a flanché, tout gommé, et depuis, je n'ai plus envie d'y taper quoique ce soit.
A bientôt.