Eloge dohertiesque.Que peut-on ajouter lorsque
Eloge dohertiesque.
Que peut-on ajouter lorsque tout a déjà été dit? Compliments coîts, formules éculées, superlatifs canonisateurs...
Versons dans le pontifiant, et rendons grâce à Dieu.
A chacune de Ses alimentaires prestations, le blême démiurge ne manque jamais d'émouvoir son assistance, de la bigotte groupie à couvre-chef burlesque au raisonnable gentilhomme de 40 piges. L'amour convergent que toute cette masse d'êtres Lui porte est incoercible, et ne nécésite aucun débat.
Nous nous coagulons.
L'étendard des pubères mélomanes attendrit, subjuge, déchaîne, et tout ça avec une simple guitare. Capable tour à tour de reproduire de façon détournée l'impact d'un éblouissant Killamangiro et surtout d'un Fuck Forever gravé dans la roche, de nous vitrifier par l'infinie grâce d'un Lost Art Of Murder inespéré, de nous combler par des chansons auxquelles nous sommes viscarélement ficelés; un Don't Look Back tant escompté ou un Delivery inouï, de nous semmer dans Sa discographie perlée de poussièreux bijoux (The Man Who Would Be King, par exemple), nous confondant entre reprises de Neil Young, exclusivités bouillantes et démos de fond de tiroir, de nous faire chavirer en nous faisant la lecture de quelques vers émanant des Fleurs du Mal, mais par dessus tout, de produire ce sensationnel corollaire à tous les coups.
Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n'est rien.